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後及當代藝術 (晚間拍賣)
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Georges Mathieu (1921-2012)
Hugues de Payens fonde l’ordre du Temple
成交價
歐元 730,000
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歐元 800,000 – 歐元 1,200,000
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Georges Mathieu (1921-2012)
Hugues de Payens fonde l’ordre du Temple
成交價
歐元 730,000
拍品終止拍賣:
2019年12月3日
成交價
歐元 730,000
拍品終止拍賣:
2019年12月3日
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Georges Mathieu (1921-2012)
Hugues de Payens fonde l’ordre du Temple
signé et daté 'Mathieu 58' (en bas à droite)
huile sur toile
200 x 400 cm.
Peint en 1958.
signed and dated 'Mathieu 58' (lower right)
oil on canvas
78 ¾ x 157 ½ in.
Painted in 1958.
來源
Galerie internationale d’art contemporain, Paris
Marlborough New London Gallery, Londres
Collection Giovanni Agnelli, Turin (acquis auprès de celle-ci en 1961); en dépôt dans la Tour Fiat, Paris
Collection privée (acquis auprès de celle-ci en 2006)
出版
G. Mathieu,
Mathieu,
Paris, 1969, No. 114, p. 45 (illustré).
G. Mathieu,
in « La Réponse de l’Abstraction Lyrique »,
Paris, 1975, pp. 23, 41 et 45.
Mathieu,
catalogue d'exposition, Galerie Sapone, Nice, 1987 (illustré p. 26).
Mathieu,
catalogue d'exposition, Fondation Villaggeo Dei Raggazzi, Chapelle Santa Maria della Pace,1988 (illustré p. 34).
G. Mathieu,
in « Désormais seul en face de Dieu »,
1998, pp. 310, 325 et 329.
G. Mathieu,
Mathieu, 50 ans de création,
Paris, 2003, No. 1, p. 74 (une vue d'exposition à la New London Gallery illustrée p. 101).
展覽
Paris, Galerie Internationale d’Art Contemporain,
Georges Mathieu
,
Commémoration du 840ème
anniversaire de la Fondation de l’Ordre du Temple
, juin-octobre 1958, No. 1.
Bâle, Kunsthalle (janvier-février); Neuchâtel, Musée des Beaux Arts (mars-avril),
Appel, Mathieu, Moreni, Riopelle
, janvier- avril 1959, No. 52.
Londres, New London Gallery,
Mathieu,
octobre-novembre 1960, No. 3.
注意事項
Artist's Resale Right ("droit de Suite"). If the Artist's Resale Right Regulations 2006 apply to this lot, the buyer also agrees to pay us an amount equal to the resale royalty provided for in those Regulations, and we undertake to the buyer to pay such amount to the artist's collection agent. This item will be transferred to an offsite warehouse after the sale. Please refer to department for information about storage charges and collection details. In addition to the regular Buyer’s premium, a commission of 5.5% inclusive of VAT of the hammer price will be charged to the buyer. It will be refunded to the Buyer upon proof of export of the lot outside the European Union within the legal time limit. (Please refer to section VAT refunds)
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Dès ses débuts, Georges Mathieu eut plusieurs galeries parisiennes successives, dont les directeurs s’intéressèrent à sa peinture et lui offrirent des expositions particulières : en 1950, la Galerie René Drouin (1905-1979) ; en 1952, la Galerie Paul Facchetti (1912-2010) ; en 1954, la Galerie Rive Droite, dirigée par Jean Larcade (1924-2013) dans la propriété duquel, à
Saint-Germain-en-Laye (où naquit Louis XIV), Mathieu peignit
Les
Capé
tiens partout
!.
Michel Tapié (1909-1987) fut, pour chacun, leur conseiller artistique.
En 1957, Georges Mathieu voyage au Japon où il peint, devant des rassemblements de foule, à Tokyo et à Osaka. Michel Tapié, qui avait été jusque là en grande communion avec Mathieu, arrivera quelques jours plus tard, à l’invitation du Groupe Gutai. Mathieu poursuit, seul, son voyage à New York, invité par le galeriste Samuel Kootz (1898-1982) à venir peindre quelques toiles. « Mais pas en public, comme au Japon ; les Américains ne comprendraient pas que je leur demande le prix que j’en demande pour une toile que vous avez peinte en quelques minutes ! » et lui trouve le sous-sol de l’ancien hôtel Ritz-Carlton. Mathieu y peint 14 toiles dans la journée du 9 octobre. Mathieu dit : « Je suis le peintre de la vitesse. La rapidité de l’action est la seule possibilité pour laisser passer ce qui vient du plus profond de l’être. »
À son retour, Mathieu se rend à Bruxelles où le Comte d’Arquian (1908- 1975) lui demande de peindre quelques œuvres pour une exposition qu’il programme, à partir du 8 novembre, à la galerie Helios dont il est propriétaire, à Bruxelles . Mathieu réalise pour cette exposition « le Cycle des Grands Ducs d’Occident » : 14 peintures, 14 gouaches et 20 dessins ou aquarelles.
Se sentant à l’étroit avec ses galeries précédentes, Georges Mathieu accepte la proposition de Maurice d’Arquian de rejoindre les peintres de sa prochaine Galerie Internationale d’Art Contemporain, au 253, rue Saint-Honoré, à Paris. Cependant, il y met une condition : être le premier peintre de la galerie, à l’instar de Charles Lebrun, premier peintre de Louis XIV ! Maurice d’Arquian lui dit que ce n’est pas possible, tant qu’il n’aura pas une envergure internationale mais qu’il peut l’aider.
Dès lors, le Comte d’Arquian va organiser, pour Mathieu, une tournée permanente à travers le monde, avec un programme bien établi : exécution de peintures en public, invitation d’une presse empressée, vernissages huppés dans des lieux emblématiques et conférences dans les universités devant des parterres d’étudiants et d’édiles. C’est ainsi que, de 1957 à 1965, Mathieu - suivant la leçon de Dalí : « pour être connu, il faut être vu » - se fait connaître et reconnaître à Bruxelles, Düsseldorf, Zürich, Bâle, Liège, Cologne, Milan, Venise, Genève, Rio de Janeiro, Buenos Aires, São Paulo, puis Vienne, Turin, Londres et Madrid… Après Beyrouth, la quête se poursuivra à Jérusalem, Münich, Bologne, Tel-Aviv, Stockholm, Oslo et autres lieux !
Mais revenons à 1958 où, entre deux escales, Mathieu prépare une exposition pour la Galerie Internationale d’Art Contemporain en célébrant le 840e anniversaire de la Fondation de l’Ordre du Temple. L’on sait que, depuis l’enfance, Georges Mathieu a un goût immodéré pour l’Histoire, dont on apprendra la cause lorsqu’il confiera : « Né à Boulogne-sur-Mer, au pied des remparts d’un château de 1231 (…) l’on a toujours prétendu, dans la famille de ma mère, que nous descendions de Godefroy de Bouillon, lui-même descendant de Charlemagne… ». Godefroy de Bouillon qui fut le chef et la figure emblématique de la première Croisade, en 1099. À la suite de cette première Croisade, plusieurs chevaliers français, qui avaient suivi Godefroy de Bouillon jusqu’à Jérusalem, fondèrent, en 1118, l’Ordre des Chevaliers du Temple dont la mission était de protéger les routes et les chemins empruntés par les pélerins en Terre Sainte.
C’est ainsi que Mathieu mit à profit cette invitation à exposer, par le Comte d’Arquian, pour relever secrètement la tradition familiale et célébrer, à sa manière, l’esprit et l’action de son ancêtre… une histoire de famille ! Le 28 mai 1958, Mathieu peint trois toiles dont
Hugues
de
Payens fonde
l
’
ordre
du
Temple
en
1118
(2 x 4 m) ; le 29 mai, deux autres toiles ; le 1er juin :
La
bataille
de
Tibé
riade
(2,30 x 6 m), don de l’artiste à la Mairie de Boulogne-sur-Mer ; et
Jacques
de
Mailly
au
siè
ge
d
’
Ascalon
(2,30 x 2,30 m), le jour même du vernissage !
Hugues
de
Payens
fonde
l
’
ordre
du
Temple
en
1118
porte le n° 1, dans le catalogue. L’artiste a recouvert la toile blanche d’un rouge profond en laissant, au milieu, une grande réserve rectangulaire qui va servir
d’appui à une symphonie de couleurs posées à la brosse, au pinceau et directement sorties des tubes. Il y a du feu d’artifice dans cette écriture impressionnante, vertigineuse et lumineuse qui danse au-dessus d’un volcan. Nous sommes, de toute évidence, en pleine Abstraction Lyrique.
Mathieu dit : « l’artiste exprime sa douleur profonde et, par là, rejoint tous les autres hommes. Parfois, par éclairs, il exalte sa joie fugitive et offre, pour d’autres, le réconfort d’une illusion de bonheur ». Puis, Mathieu appuie sa composition sur une ligne de force en noir : cette diagonale de haut en bas et de gauche à droite. La diagonale permet au peintre de développer sa composition, sur la toile, sur une plus grande distance. L’artiste crée un nouvel espace, plus vaste, dans lequel il déroule ses traits, ses courbes et ses contre courbes qu’il entrelace de noir dense. Ses traits, semblables à des sillons creusés font naître des ruissellements ou des racines sauvages. L’ensemble, couronné d’un rond noir, suggère le mouvement, la vitesse, la vibration de la peinture.
Dans un texte intitulé « De Hugues de Payens au Phallus embaumé d’Osiris », en 1975, Georges Mathieu écrit à propos de cette toile : « C’était le 21 janvier, jour de la mort du Roi . J’avais rendez-vous au quarante-deuxième étage de la tour Fiat. (…) Yves [le peintre ne donne ni son nom ni sa fonction] m’avait dit de prendre le troisième embranchement à gauche (…) J’entrai dans le hall et cherchai l’hôtesse mais c’est Yves lui-même qui vint vers moi. Il avait tenu à m’accueillir et à me faire les honneurs de « sa » tour (…) :
G.M. - C’est merveilleux et hallucinant à la fois. C’est très étrange pour moi, ce nouveau monde. Je sens confusément que c’est le mien, puisque je l’incarne peut-être mieux que personne par la frénésie qui est au cœur de ma peinture. Mais, par ailleurs , je ne peux m’arracher au XVIIe siècle. Comment va mon tableau, là-haut ?
Y - Il est magnifique ! Seul, dans la salle à manger. Nous irons le voir tout à l’heure, si vous le souhaitez.
G.M. – Cela me ferait grand plaisir. Je ne l’ai pas vu depuis 1958. Il est alors parti en Italie. Savez-vous quel est son titre ?
Y. – Je n’en ai aucune idée. Je vous l’ai dit, il mesure à peu près quatre mètres ; il est rouge avec une grande réserve blanche centrale d’où émerge une série de signes noirs qui multiplient leurs arborescences en descendant vers le bas à droite.
G.M. – Eh bien, c’est
Hugues
de
Payens
fonde
l
’
ordre
du
Temple
en
1118
; votre description ravirait Jacques Derrida. (…). Montons, voulez-vous ?
(
…
) Dix-sept secondes et nous sommes au sommet de la tour. Nous sortons de l
’
ascenseur au milieu d
’un vaste appartement tout tapissé de beige clair. (…) Nous traversons les salles adjacentes pour nous diriger vers la salle à manger où
Hugues de Payens
rempl
it tout le mur. Quel étrange sentiment que de revoir un tableau quinze ans aprè
s l
’
avoir peint ! Je le regarde avec l
’ inquié
tude d
’une mère. Il est en excellent état. « Pourquoi ce titre ? »
me demande Yves.
G.M. – Il faisait partie de tout un ensemble : sept toiles gigantesques en hommage aux Templiers (…) ».
Pour compléter la symbolique du mythe célébré par Mathieu, notons que le drapeau de l’Ordre du Temple était composé de deux bandes, l’une blanche au-dessus d’une noire et que le sceau templier représentait deux chevaliers armés, chevauchant la même monture : le temporel et le spirituel.
From the beginning, Georges Mathieu had several successive Parisian
galleries, whose directors took an interest in his work and offered him solo shows: in 1950, the René
Drouin Gallery (1905-1979) ; in 1952, the Paul Facchetti
Gallery
(1912-2010)
;
in
1954,
the
Rive
Droite
Gallery,
headed
by
Jean Larcade
(1924-2013),
on
whose
estate
at
Saint-Germain-en-Laye
(birthplace
of Louis
XIV)
Mathieu
painted
les Capétiens partout!.
Michel
Tapié
(1909-1987) was
the
artistic
advisor
for
each
of
them.
In
1957,
Mathieu
went
to
Japan,
where
he
painted
in
front
of
crowds
in
Tokyo and
Osaka.
Tapié,
who
had
been
close
to
him
until
then,
arrived
a
few
days
later at
the
Gü
tai
Group
’
s
invitation.
Mathieu
continued
his
journey
alone
to
New
York,
invited
by
the
gallery
owner Samuel
Kootz
(1898-1982)
to
paint
some
pictures.
“
But
not
in
public,
like
in Japan;
Americans
wouldn
’
t
understand
if
I
asked
them
to
pay
the
price
I
ask for
a
painting
painted
in
a
few
minutes.”
On
the
day
of
9
October,
he
painted 14
paintings
in
the
basement
of
the
old
Ritz-Carlton
Hotel.
Mathieu:
“
I
am
the painter
of
speed.
Fast
action
is
the
only
way
to
show
what
comes
from
the deepest
reaches
of
the
being.”
Upon
his
return,
Mathieu
went
to
Brussels,
where
the
Count
d
’
Arquian
(1908- 1975)
asked
him
to
paint
some
works
for
an
exhibition
at
his
Helios
gallery
in Brussels.
For
this
show
he
created
Le Cycle des Grands Ducs d’Occident
:
14 paintings,
14
gouaches
and
20
drawings
or
watercolours.
Feeling
restricted
by his
previous
galleries,
Mathieu
accepted
Maurice
d
’
Arquian
’
s
proposal
to
join
the painters at his next venture, the International Gallery of Contemporary Art at 253, rue Saint-Honoré in Paris. But he had one condition: to be the gallery’s First Painter, like Charles Lebrun, appointed First Painter by Louis XIV! D’Arquian told him that was not possible because he did not have an international scope, but that he could help him.
The
count
organised
a
permanent
world
tour
for
Mathieu
with
a
well-established programme:
painting
in
public,
invitations
for
an
eager
press,
exclusive
openings in iconic venues and lectures at universities in front of students and elected officials.
Taking
Dali
’s advice “To be known, you must be seen”
, from 1957 to 1965
Mathieu
’
s
fame
grew
in
Brussels,
Dü
sseldorf,
Zurich,
Basel,
Liè
ge,
Cologne, Milan,
Venice,
Geneva,
Rio
de
Janeiro,
Buenos
Aires,
Sao
Paulo,
Vienna,
Turin,
London
and
Madrid.
The
quest
continued
in
such
places
as
Beirut,
Jerusalem, Munich,
Bologna,
Tel
Aviv,
Stockholm
and
Oslo,
among
others.
But let
’
s go back to 1958, when, between two stops, Mathieu prepared an exhibition at the International Gallery of Contemporary Art celebrating the 840th
anniversary
of
the
founding
of
the
Order
of
the
Knights
Templar.
Mathieu had
loved
history
since
childhood.
This
should
come
as
no
surprise.
“
I
was
born at
the
foot
of
the
ramparts
of
a
1231
castle
in
Boulogne-sur-Mer,”
he
said.
“
In
my
mother
’
s
family
it
has
always
been
claimed
that
we
were
descended
from Godefroy
de
Bouillon,
himself
a
descendant
of
Charlemagne.”
Godefroy
was
the leader
and
key
figure
of
the
First
Crusade
in
1099.
In
1118,
several
French
knights who
had
followed
him
to
Jerusalem
founded
the
Order
of
the
Knights
Templar
to protect
the
roads
and
paths
used
by
pilgrims
in
the
Holy
Land.
Mathieu took advantage of the count
’
s invitation to discreetly highlight the family lore and celebrate, in his own way, his ancestor
’
s spirit and action
—
a family story! He painted three works, including
Hugues de Payens fonde l’ordre du Temple en 1118
(2 x 4 m), on 28 May 1958; two more on 29 May;
La bataille de Tibériade
(2.30 x 6 m), the artist
’
s gift to the
Town
Hall of Boulogne-sur-Mer, on 1
June;
and
Jacques de Mailly au siège d’Ascalon
(2.30 x 2.30 m) on the same day as the opening!
Hugues de Payens fonde l’ordre du Temple en 1118
is number 1 in the catalogue.
Mathieu covered the white canvas with deep red, leaving a large rectangular space in the middle that served as a support for a symphony of colours applied with a brush or squeezed directly out of the tubes. There are fireworks in this impressive, vertiginous, luminous writing that dances over a volcano. We are obviously
in
the
middle
of
Lyrical
Abstraction.
Mathieu
says:
“
the
artist
expresses
his
deep
pain,
thereby
joining
all
other
men. Sometimes
he
exalts
his
fleeting
joy
in
flashes
and
offers
others
the
comfort
of
an illusion of
happiness”.
Then,
Mathieu
based
his
composition
on
a
strong
diagonal
black
line
from
top
to bottom
and
left
to
right,
allowing
him
to
develop
it
over
a
greater
distance
on
the canvas.
He
created
a
new,
bigger
space
where
lines,
curves
and
counter-curves unfurl,
intertwined
with
dense
black.
They
look
like
furrows
in
a
field,
giving
rise
to
runoff
or
wild
roots.
The
whole,
crowned
with
a
black
circle,
suggests movement,
speed
and
vibration.
Mathieu
wrote
about
this
painting
in
a
1975
text
entitled
De Hugues de Payens au Phallus embaumé d’Osiris
(“
From Hugues de Payens to the Embalmed Phallus
of
Osiris”
):
“
It
was
21
January,
the
anniversary
of
the
King
’
s
death.
I
had
an appointment
on
the
42nd
floor
of
the
Fiat
Tower.
(...)
Yves
[Mathieu
gives
neither his
last
name
nor
his
position]
had
told
me
to
take
the
third
door
on
the
left
(...)
I
walked
into
the
lobby
and
looked
for
the
receptionist
but
it
was
Yves
himself who
came
over
to
me.
He
wanted
to
welcome
me
to
and
honour
me
with
‘
his
’
tower
(…
).
G.M.
-
It
’
s
both
wonderful
and
incredible.
This
new
world
is
very
strange
to
me. I
feel
vaguely
like
it
’
s
mine,
since
I
probably
embody
it
better
than
anyone
else with
the
frenzy
at
the
heart
of
my
painting.
But
on
the
other
hand,
I
can
’
t
tear myself
away
from
the
17th
century.
How
does
my
painting
look
up
there?
Y.
–
It
’
s
beautiful!
Alone
in
the
dining
room.
We
’
ll
visit
it
later,
if
you
wish.
G.M.
–
I
’
d
be
delighted
to.
I
haven
’
t
seen
it
since
1958,
when
it
went
to
Italy. Do
you
know
what
it
’
s
called?
Y.
-
I
have
no
idea.
As
I
said,
it
’
s
about
four
metres
long,
red
with
a
large
central white space from which a series of black marks emerge that multiply their branches
going
down
to
the
right.
G.M.
-
Well,
it
’
s
Hugues
de
Payens
fonde
l
’
Ordre
du
Temple.
Jacques
Derrida would
be
delighted
with
your
description.
(...).
Let
’
s
go
up,
shall
we?
(...) We reached the top of the tower in 17 seconds. We stepped out of the lift into a big, beige apartment. (...) We walked through the adjoining rooms to the dining room, where
Hugues
de
Payens
fills the whole wall. What a strange feeling to see a painting again 15 years after painting it! I looked at it with a mother’s worry. It was in excellent condition. ‘Why that title?’ asked Yves.
G.M.
-
It
was
part
of
a
series:
seven
gigantic
paintings
in
homage
to
the
Knights Templar
(...).”
To
complete the symbolism of the myth celebrated by Mathieu, it should be noted
that
the
Templars
’
flag
had
two
stripes,
a
white
one
above
a
black
one,
and that the Templar seal featured two armed knights riding the same steed: the temporal
and
the
spiritual.
榮譽呈獻
Laëtitia Bauduin
lbauduin@christies.com
+33 (0) 1 40 76 85 95
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Nous remercions Monsieur Jean-Marie Cusinberche pour les informations qu’il nous a aimablement communiquées sur cette œuvre.
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