拍品專文
Dans son ouvrage monumental en trois volumes sur l'œuvre de Millet, Étienne Moreau-Nélaton écrit que ‘Les bergers de Millet sont légion’ (Millet : Raconté par lui-même, Paris, 1921, III, p. 5). En effet, le thème des bergers et bergères conduisant leurs troupeaux fut un des sujets de prédilection de Millet dans les années 1850-1870. Il rencontrait fréquemment ces bergers lors de ces promenades de fin d'après-midi dans la plaine de Chailly-en-Bière, en lisière de la forêt de Fontainebleau, et ils apparaissent fréquemment dans ses gravures, dessins et peintures.
Dans ce dessin, une jeune bergère, le regard perdu au loin, est suivie de son troupeau gardé de près par des chiens de berger. À l'arrière plan, le soleil se couche tandis que la lune se lève, ce qui ne laisse que peu de temps à la bergère pour ramener en sécurité son troupeau à la bergerie. C'est probablement dans ce type de dessins que Millet excelle ; ils montrent non seulement la maîtrise technique de l'artiste, mais aussi sa capacité à fournir à chaque être vivant représenté une expression propre, qu'il s'agisse d'une bergère rêveuse, d'un chien alerte ou d'un mouton débonnaire.
En 1874, Millet peignit une bergère dans une pose très similaire, également suivie de son troupeau sur la gauche et d'un chien sur la berge d'une rivière à droite (Fig. 1; Moreau-Nélaton, op. cit., p. 13, ill. 294). Bien que comparable dans sa composition, notre dessin très achevé et signé ne constitue pas une étude préparatoire mais plutôt une œuvre à part entière.
Deux autres dessins sur ce thème et présentant de grandes similitudes sont conservés au Museum of Fine Arts de Boston (vers 1863-64) et au Frick Art and Historical Center de Pittsburgh (vers 1863-66 ; A.R. Murphy et al., Jean- François Millet. Drawn into the light, cat. exp., Williamstown, Sterling and Francine Clark Art Institute, Pittsburgh, Frick Art and Historical Center, et Amsterdam, Van Gogh Museum, 1999, nos. 62 et 73).
L'attribution a été confirmée par Alexandra R. Murphy lors de la vente Christie's en 2007 après examen photographique de l'œuvre.
Dans ce dessin, une jeune bergère, le regard perdu au loin, est suivie de son troupeau gardé de près par des chiens de berger. À l'arrière plan, le soleil se couche tandis que la lune se lève, ce qui ne laisse que peu de temps à la bergère pour ramener en sécurité son troupeau à la bergerie. C'est probablement dans ce type de dessins que Millet excelle ; ils montrent non seulement la maîtrise technique de l'artiste, mais aussi sa capacité à fournir à chaque être vivant représenté une expression propre, qu'il s'agisse d'une bergère rêveuse, d'un chien alerte ou d'un mouton débonnaire.
En 1874, Millet peignit une bergère dans une pose très similaire, également suivie de son troupeau sur la gauche et d'un chien sur la berge d'une rivière à droite (Fig. 1; Moreau-Nélaton, op. cit., p. 13, ill. 294). Bien que comparable dans sa composition, notre dessin très achevé et signé ne constitue pas une étude préparatoire mais plutôt une œuvre à part entière.
Deux autres dessins sur ce thème et présentant de grandes similitudes sont conservés au Museum of Fine Arts de Boston (vers 1863-64) et au Frick Art and Historical Center de Pittsburgh (vers 1863-66 ; A.R. Murphy et al., Jean- François Millet. Drawn into the light, cat. exp., Williamstown, Sterling and Francine Clark Art Institute, Pittsburgh, Frick Art and Historical Center, et Amsterdam, Van Gogh Museum, 1999, nos. 62 et 73).
L'attribution a été confirmée par Alexandra R. Murphy lors de la vente Christie's en 2007 après examen photographique de l'œuvre.