LUCAS LUCE (ANVERS 1575⁄1576-1677 AMSTERDAM)
LUCAS LUCE (ANVERS 1575⁄1576-1677 AMSTERDAM)
LUCAS LUCE (ANVERS 1575⁄1576-1677 AMSTERDAM)
2 更多
PROVENANT D'UNE COLLECTION PARTICULIÈRE, BELGIQUE
LUCAS LUCE (ANVERS 1575 / 1576-1677 AMSTERDAM)

Nature morte aux poires, pommes, raisins, noisettes et autres fruits, au roemer, au pichet en porcelaine et au verre façon-de-Venise sur un entablement en bois

细节
LUCAS LUCE (ANVERS 1575 / 1576-1677 AMSTERDAM)
Nature morte aux poires, pommes, raisins, noisettes et autres fruits, au roemer, au pichet en porcelaine et au verre façon-de-Venise sur un entablement en bois
signé et daté 'Lucas luce fecit an 16[...]4' (en bas, au centre) et 'LVCAS LVCE FESIT / 16(2?)4' (en haut, à gauche)
huile sur panneau
57 x 80,5 cm (22 7⁄16 x 31 11⁄16 in.)
来源
Chez Jacques Leegenhoek, Paris, en 2009 (selon le RKD — Nederlands Instituut voor Kunstgeschiedenis).
Vente anonyme, Sotheby's, New York, 31 janvier 2013, lot 152.
Chez Galerie Sanct Lucas, Vienne (selon une étiquette au revers du cadre).
Collection particulière, Belgique.
更多详情
LUCAS LUCE (1575 / 1576-1677), STILL LIFE WITH PEARS, APPLES, GRAPES, HAZELNUTS AND OTHER FRUITS, A ROEMER, A PORCELAIN PITCHER AND A FAÇON-DE-VENISE GLASS ON A WOODEN LEDGE, OIL ON PANEL, SIGNED AND DATED

We know very little about the life of the Dutch artist Lucas Luce (1575⁄1576-1677). His date of birth was established on the basis of a document signed by the artist in 1648, in which he declared that he was around seventy-three years old. The son of an Antwerp merchant, he married Lysbet Willems van Rhenen in 1598, a cousin of the painter Joachim Wtewael (1566-1638). We also know that he was in contact with the painters Adam Willaerts (1577-1664), Joost Cornelisz. Droochsloot (1586-1666) and Balthasar van der Ast (1593-1657) in 1629, because he sold them houses in Utrecht. It is possible that it was as an art dealer that he forged these relationships with other players in the artistic milieu of his time, since many documents tell us of his mercantile activities. However, the quality of this painting also reveals someone who would have been recognised by his peers as a skilled painter, all the more so as he did not restrict himself to a single genre, his work also including portraits and genre scenes.

This varied composition with its vertiginous perspective suggests the influence of the Antwerp painter Osias Beert the Elder (circa 1580-1623). Like him, Luce offers the viewer a refined range of diverse elements set on a wooden table. By using several layers of very fine glazes, he achieves a great variety of colours, and captures the subtlety of light in the reflections of the glass, the lid of the jug and the waxy apple skin. However, the aim in such a composition was not to create an internal rhythm as such, but to play on the alternation of items and empty space, lending each object a greater independent weight.

Luce’s painting, following the artistic traditions of his day, offers two distinct symbolic readings to the viewer. The first, and that which is perhaps less evident to the modern eye, is the religious symbolism. The artist includes a butterfly and a caterpillar on the vine leaf at the bottom right, elements swiftly understood in the Seventeenth Century as a reference to the resurrection of Christ and to Holy Communion. The caterpillar symbolises Jesus made man, who passes through the chrysalis, representing the tomb, before finally ascending, like a butterfly, towards God in Heaven. The grapes, less enigmatic, are the basis of the wine that Jesus gives to his disciples at the Last Supper. The second, more obvious reading of the various elements relates to the prosperity of the United Provinces, gained despite its small territory and population size thanks to a worldwide network of maritime trade routes. Here we see the Venetian glass made on the island of Murano, in the lagoon of the Serenissima, and the Chinese porcelain pitcher decorated with exotic birds, which would have been exported by the Dutch East India Company from China to Amsterdam.

荣誉呈献

Olivia Ghosh
Olivia Ghosh Associate Specialist

拍品专文

Nous ne connaissons que très peu de choses sur la vie de l’artiste néerlandais Lucas Luce (1575⁄1576-1677). Sa date de naissance a d’ailleurs dû être établie sur base d’un document signé par l’artiste en 1648 dans lequel il déclare avoir environ soixante-treize ans. Fils d’un marchand anversois, il se marie en 1598 avec Lysbet Willems van Rhenen, cousine germaine du peintre Joachim Wtewael (1566-1638). Nous savons également qu’il était en contact avec les peintres Adam Willaerts (1577-1664), Joost Cornelisz. Droochsloot (1586-1666) et Balthasar van der Ast (1593-1657) en 1629, parce qu’il leur a vendu des maisons à Utrecht. Il est possible que c’était en tant que marchand de tableaux qu’il tissait des relations avec d’autres acteurs dans le milieu artistique de son temps, puisque maints documents nous parlent de ses activités mercantiles. Or, la qualité du tableau ci-présent nous révèle aussi une personnalité reconnue par ses pairs comme peintre émérite, d’autant plus qu’il ne se contraignait pas à un seul genre, son œuvre incluant aussi des portraits et des scènes de genre.

Cette composition variée à la perspective audacieuse suggère l’influence du peintre anversois Osias Beert l’Ancien (vers 1580-1623). Comme lui, Luce offre au spectateur une gamme raffinée d’éléments divers, juxtaposés sur une table en bois clair. En utilisant plusieurs couches superposées d’huile très fluide, il obtient une grande variété de couleurs, et capture la subtilité de la lumière dans les reflets du verre, le couvercle du pichet et la peau brillante des pommes. Or, l’enjeu ici n’est pas de créer une composition animée par un rythme interne, mais de jouer sur l’alternance des pleins et des vides, conférant à chaque objet une valeur indépendante.

Suivant les coutumes de son époque, Luce emmène le spectateur à travers les éléments de sa composition dans deux champs narratifs distincts. Le premier, et le moins évident pour le regard actuel, se porte sur le symbolisme religieux. L’artiste a ainsi inclut le papillon et la chenille sur la feuille de vigne en bas à droite, éléments compris au XVIIe siècle comme une référence à la résurrection de du Christ et à la sainte communion. La chenille symbolise Jésus fait homme, qui passe par la chrysalide, représentant le tombeau, pour enfin pouvoir monter, tel un papillon, vers Dieu au Ciel. Les raisins, moins énigmatiques, sont quant à eux à la base du vin que Jésus donne à ses disciples. Le second cheminement narratif, plus évident, a trait à la prospérité des Provinces-Unies, gagnée en dépit de la taille réduite de son territoire et de sa population grâce à un réseau mondial de routes commerciales maritimes. Nous voyons de la sorte le verre façon-de-Venise fabriqué sur l’île de Murano, dans la lagune de la Sérénissime, et le pichet en porcelaine chinoise aux oiseaux exotiques, qui aurait été exporté par la Compagnie néerlandaise des Indes orientales de la Chine vers Amsterdam.

更多来自 古典及十九世纪大师:绘画、素描及雕塑

查看全部
查看全部