拍品专文
L’authenticité de cette œuvre a été confirmée par Monsieur Eskil Lam.
“La peinture de Wifredo Lam est une peinture d’une variété étonnante, multiforme et multicolore. Une peinture aux mille visages. Observons ces visages.’’ – Sebastià Gasch
‘’The painting of Wifredo Lam is painting of dazzling diversity, multiform and multicolored. It is painting of a thousand faces. Let us
observe those faces.’’ – Sebastià Gasch
Né à Cuba, Wifredo Lam baigne dans un héritage multiculturel qui se ressent dans ses tableaux. De la Havane à Madrid, de Paris à l’Italie ou encore de New York au Mexique en passant par les Antilles, le Congo et Shanghai, il dresse une œuvre métissée, fusion des origines chinoises de son père et celles africaines, indiennes et européennes de sa mère.
Ce sont les formes que dessine le soleil sur ses premières toiles vierges à travers les persiennes de sa chambre à Sagua La Grande, où il grandit, qui fondent ses inspirations. Très vite, il raconte vouloir faire parler l’imagination et déshabille le jeu des symboliques. Il trompe les frontières entre l’humain, l’animal et le végétal, entre les rêves et les cauchemars. Au rythme de son imagination, ses sujets se transforment en personnages hybrides dansants, à l’instar de l’Oiseau de feu (1970), caractéristique de ses idées fantasques.
L’artiste ancre alors son identité artistique bien qu’elle soit constamment déracinée de quatre continents et plongée entre milles assignations qui l’entourent. Le polymorphisme de son univers pictural dépeint un empire de signes influencé par sa Chine paternelle, à la fois lointaine et proche. A la manière de l’alphabet chinois et de la calligraphie qui construisent un dictionnaire de symboles bien classés, l’œuvre du peintre constitue elle aussi un monde d’images symboliques. Sa peinture devient un moyen de transmettre le sens de paroles-tues et de paroles de poésie, sans pour autant voler les mots aux poètes surréalistes qu’il côtoie.
Même au cœur du cyclone des années 1939-1945, ses motifs se lisent sur ses toiles, et particulièrement sur celle du Couple (1938). Réalisée une année avant sa première exposition à la Galerie Loeb à Paris, résonnant ici avec la provenance de l’œuvre, il s’inscrit dans une période des plus productives de l’artiste ; lorsqu’il arrive à Paris et rencontre Michel Leiris, qui l’emmène visiter les Galeries de sculptures africaines fraichement réouvertes au Musée de l’Homme, dont il s’inspirera tout au long de sa vie.
Born in Cuba, Wifredo Lam is steeped in a multicultural heritage which he highlights in his paintings. From Havana to Madrid, from Paris to Italy, from New York to Mexico, via the West Indies, the Congo and Shanghai, he creates a mixed work, a versatile fusion of his father's Chinese origins and his mother's African, Indian and European ones.
Shapes produced by the sun on his first blank canvases through the shutters of his room in Sagua La Grande, where he grew up, are the basis of his inspiration. Very quickly, he declared wanting to make imagination speak out and undress the game of symbols. Boundaries are blurred between the human, the animal and the vegetable, between dreams and nightmares. To the rhythm of his imagination, his subjects morph into dancing hybrid characters, like the L'Oiseau de feu (1970), characteristic of his whimsical ideas.
Thus, the artist anchors his artistic identity despite having been constantly uprooted from four continents and immersed in the thousand attributions around him. The polymorphism of his pictorial universe depicts an empire of signs influenced by his father's China, both distant and close. In the manner of the Chinese alphabet and calligraphy, which build a dictionary of well classified symbols, the painter's work also constitutes a world of symbolic images. His painting becomes a way of conveying the meaning of unspoken words and words of poetry, yet without actually stealing those from the Surrealist poets who surrounded him during his lifetime.
Even in the midst of the 1939-1945 war cyclone, his motifs can be read on his canvases, especially the Couple (1938). Made a year before his first exhibition at the Galerie Loeb in Paris, resonating here with the provenance of the work, it falls within one of the artist's most productive periods. Upon his arrival in Paris, he met Michel Leiris, who took him to visit the newly reopened African sculpture galleries at the Musée de l'Homme, from which Lam drew inspiration throughout his life.
“La peinture de Wifredo Lam est une peinture d’une variété étonnante, multiforme et multicolore. Une peinture aux mille visages. Observons ces visages.’’ – Sebastià Gasch
‘’The painting of Wifredo Lam is painting of dazzling diversity, multiform and multicolored. It is painting of a thousand faces. Let us
observe those faces.’’ – Sebastià Gasch
Né à Cuba, Wifredo Lam baigne dans un héritage multiculturel qui se ressent dans ses tableaux. De la Havane à Madrid, de Paris à l’Italie ou encore de New York au Mexique en passant par les Antilles, le Congo et Shanghai, il dresse une œuvre métissée, fusion des origines chinoises de son père et celles africaines, indiennes et européennes de sa mère.
Ce sont les formes que dessine le soleil sur ses premières toiles vierges à travers les persiennes de sa chambre à Sagua La Grande, où il grandit, qui fondent ses inspirations. Très vite, il raconte vouloir faire parler l’imagination et déshabille le jeu des symboliques. Il trompe les frontières entre l’humain, l’animal et le végétal, entre les rêves et les cauchemars. Au rythme de son imagination, ses sujets se transforment en personnages hybrides dansants, à l’instar de l’Oiseau de feu (1970), caractéristique de ses idées fantasques.
L’artiste ancre alors son identité artistique bien qu’elle soit constamment déracinée de quatre continents et plongée entre milles assignations qui l’entourent. Le polymorphisme de son univers pictural dépeint un empire de signes influencé par sa Chine paternelle, à la fois lointaine et proche. A la manière de l’alphabet chinois et de la calligraphie qui construisent un dictionnaire de symboles bien classés, l’œuvre du peintre constitue elle aussi un monde d’images symboliques. Sa peinture devient un moyen de transmettre le sens de paroles-tues et de paroles de poésie, sans pour autant voler les mots aux poètes surréalistes qu’il côtoie.
Même au cœur du cyclone des années 1939-1945, ses motifs se lisent sur ses toiles, et particulièrement sur celle du Couple (1938). Réalisée une année avant sa première exposition à la Galerie Loeb à Paris, résonnant ici avec la provenance de l’œuvre, il s’inscrit dans une période des plus productives de l’artiste ; lorsqu’il arrive à Paris et rencontre Michel Leiris, qui l’emmène visiter les Galeries de sculptures africaines fraichement réouvertes au Musée de l’Homme, dont il s’inspirera tout au long de sa vie.
Born in Cuba, Wifredo Lam is steeped in a multicultural heritage which he highlights in his paintings. From Havana to Madrid, from Paris to Italy, from New York to Mexico, via the West Indies, the Congo and Shanghai, he creates a mixed work, a versatile fusion of his father's Chinese origins and his mother's African, Indian and European ones.
Shapes produced by the sun on his first blank canvases through the shutters of his room in Sagua La Grande, where he grew up, are the basis of his inspiration. Very quickly, he declared wanting to make imagination speak out and undress the game of symbols. Boundaries are blurred between the human, the animal and the vegetable, between dreams and nightmares. To the rhythm of his imagination, his subjects morph into dancing hybrid characters, like the L'Oiseau de feu (1970), characteristic of his whimsical ideas.
Thus, the artist anchors his artistic identity despite having been constantly uprooted from four continents and immersed in the thousand attributions around him. The polymorphism of his pictorial universe depicts an empire of signs influenced by his father's China, both distant and close. In the manner of the Chinese alphabet and calligraphy, which build a dictionary of well classified symbols, the painter's work also constitutes a world of symbolic images. His painting becomes a way of conveying the meaning of unspoken words and words of poetry, yet without actually stealing those from the Surrealist poets who surrounded him during his lifetime.
Even in the midst of the 1939-1945 war cyclone, his motifs can be read on his canvases, especially the Couple (1938). Made a year before his first exhibition at the Galerie Loeb in Paris, resonating here with the provenance of the work, it falls within one of the artist's most productive periods. Upon his arrival in Paris, he met Michel Leiris, who took him to visit the newly reopened African sculpture galleries at the Musée de l'Homme, from which Lam drew inspiration throughout his life.