拍品专文
Une version française du Roland Furieux de l’Arioste (1474-1533), traduite par Augustin-Joseph du Pays (1804-1879) paraît en 1879, et Gustave Doré produira de nombreux dessins préparatoires pour les illustrations (xylographies) de cet ouvrage dont la présente feuille. Ce fut la dernière grande entreprise éditoriale de l’artiste parue de son vivant. Le présent dessin se décompose en deux parties : une étude d’en-tête de chapitre en bandeau avec une illustration marginale ‘articulant habilement des scènes selon deux points de vue d’optiques, en profondeur et en hauteur’ (P. Kaenel, ‘Imaginer la littérature’, dans Gustave Doré. L’Imaginaire du pouvoir, cat. exp., Paris, musée d’Orsay et Ottawa, Musée des beaux-arts du Canada, 2014, p. 92) ; et une étude qui orne le bas de la page 231 du Roland Furieux (chant dix-neuf, stance 17) où Médor est ‘étendu perdant son sang par une si large plaie, qu’il serait arrivé au terme de sa vie, s’il ne lui était survenu un secours. Ce fut une jeune fille qui survint […] avec la prestance d’une reine’. Les deux dessins considérés avant tout comme des outils de travail et ne se succédant pas dans le déroulé de l’histoire, il est fort possible que le découpage autour du dessin représentant Médor et Angélique ait été réalisé par l’artiste lui-même ou l’imprimeur. Cette grande étude a appartenu à Attilio Simonetti (1843-1925), peintre italien, élève de Mariano Fortuny (1871-1949) et ami de l’éditeur parisien Adolphe Goupil (1806-1893).