CONSTANTIN BRANCUSI (1876-1957)
Artist's Resale Right ("droit de Suite"). If the … 显示更多
CONSTANTIN BRANCUSI (1876-1957)

Le Coq, La Muse Endormie, 1924

细节
CONSTANTIN BRANCUSI (1876-1957)
Le Coq, La Muse Endormie, 1924
tirage argentique
annoté ‘Coq Bois 1924’ à l’encre et diverses annotations au crayon (verso)
image/feuille : 40 x 30 cm.(15 ¾ x 11 7/8 in).
来源
Atelier de l'artiste.
Collection Carola Giedion-Welcker (acquis en 1956).
Collection Jürgen Partenheimer (acquis en 1976).
出版
Carola Giedion-Welcker, Constantin Brancusi, Benno Schwabe, Basel, 1958, p. 39.
Carola Giedion-Welcker, Constantin Brancusi, G. Braziller, New York, 1959, pl.69, p. 139.
Jürgen Partenheimer, Constantin Brancusi, K. M. Lipp, Munich, 1976, p. 94.
Catalogue d'exposition, Constantin Brancusi, Wilhelm-Lehmbruck Museum, Duisbourg, 1976, pl. 36.
Pontus Hulten, Natalia Dumitresco, Alexandra Istrati, Brancusi, Burlington magazine / ed. Benedict Nicolson, Paris, 1986, p. 161.
Catalogue d'exposition, Europa-Europa, Kunst- und Ausstellungshalle der Bundesrepublik Deutschland, Bonn, 1994, pp. 109-115, pl. 112.
Catalogue d'exposition, Brancusi, Centre George Pompidou, Paris, 1995, p. 220, pl. 2.
Catalogue d'exposition, Brancusi als Fotograf, Kunstsammlung Vaduz, Bern, 1996, p. 13, pl. 50-51.
Catalogue d'exposition, Skulptur im Licht der Fotografie, Wilhelm-Lehmbruck Museum, Duisbourg, 1997, p. 84, pl. 188.
注意事项
Artist's Resale Right ("droit de Suite"). If the Artist's Resale Right Regulations 2006 apply to this lot, the buyer also agrees to pay us an amount equal to the resale royalty provided for in those Regulations, and we undertake to the buyer to pay such amount to the artist's collection agent.
更多详情
GELATIN SILVER PRINT; ANNOTATED ‘COQ BOIS 1924’ IN INK AND VARIOUSLY ANNOTATED IN PENCIL (VERSO)

拍品专文

« Quel emplacement convient à lessence de cette sculpture ? Où aimerions-nous la voir ? Pas plus au sein de la froide ordonnance d’un musée que dans l’intimité du foyer. Certaines œuvres de Brancusi vous tiennent à distance, comme des statues destinées au culte » relève Carola Giedion Welcker dans son ouvrage consacré à Constantin Brancusi. Avec Le Coq, La Muse endormie, photographie qui réunit dans une même composition en noir et blanc deux de ses sculptures, l’artiste illustre cette recherche de mise à distance de ses œuvres tout en donnant un brillant aperçu de son rapport singulier à l’utilisation de ce medium.
Posée à même le sol, La Muse endormie est orientée vers le photographe. Cette sculpture est réalisée en 1910 d’après le modèle de la Baronne Renée-Irana Frachon, une amie du sculpteur qui pose plusieurs fois pour lui entre 1908 et 1909. C’est à cette même période que Brancusi s’intéresse au thème du sommeil. Il sculpte alors des portraits de femmes et d’enfants endormis dans un style naturaliste, qui rappelle ses débuts en tant qu’apprenti dans l’atelier d’Auguste Rodin. La Muse endormie marque une étape importante dans la carrière de l’artiste car elle formalise son passage à l’abstraction, dans une volonté d’objectivité et de retour à une simplicité des formes. « Jamais encore il n’avait atteint une simplicité aussi expressive dans une forme aussi sensible » remarque Carola Giedion Welcker.
A côté de La Muse endormie et placé au centre de la composition, Le Coq vient occuper l’espace par son volume élancé et ses ombres placées de part et d’autre de la sculpture, produite dans sa version première en bois de noyer en 1924, soit l’année où la photographie est prise. Le socle sur lequel la sculpture est placée se confond avec le sujet sans hiérarchie particulière et accentue sa rectitude. Pour Brancusi, l’utilisation de socle lui permet de créer, au-delà d’installations composées, de véritables environnements immersifs pour les sculptures et permet à ses sculptures de s’affirmer dans l’espace.
Les deux sculptures diffèrent ainsi dans leurs formes, leurs époques, leurs matériaux, leurs places dans la composition. Pourtant, Brancusi réussi dans un clair-obscur maitrisé à les mettre singulièrement en valeur. La lumière y est orientée de manière à souligner la blancheur naturelle du plâtre utilisé pour La Muse endormie et rappeler la fidélité au matériau, thème cher à l’artiste, tout en accentuant grâce à un jeu d’ombres la géométrie des formes composant Le Coq. Par la même, l’artiste présente une évolution de son œuvre, allant des raccourcis anatomiques de ses débuts à ses recherches sur la forme animale et sa signification.

'Which location is suited to the essence of this sculpture? Where would we like to see it? No more within the cold orderliness of a museum than in the intimacy of a private home. Some of Brancusi's works hold one at a distance, like statues intended for religious ceremony,' noted Carola Giedion Welcker in her book on Constantin Brancusi. With Le Coq, La Muse Endormie, a photo that unites two of his sculptures in a single black-and-white composition, the artist illustrates that attempt to gain some distance from his works while providing a brilliant overview of his singular relationship to the use of this medium.
Resting right on the ground, La Muse Endormie faces the photographer. This sculpture was completed in 1910 and modelled after Baroness Renée-Irana Frachon, a friend of the sculptor who posed for him several times between 1908 and 1909. It was during that same period that Brancusi became interested in sleep. He sculpted portraits of sleeping women and children in a naturalistic style that evoked his beginnings as an apprentice in Auguste Rodin's workshop. La Muse Endormie marks an important stage in the artist's career because it formalises his transition to abstraction in a quest for objectivity and a longing to return to the simplicity of shapes. 'Never before had he achieved such an expressive simplicity in such a sensitive form,' noted Carola Giedion Welcker.
Adjacent to La Muse Endormie and placed in the middle of the composition, Le Coq occupies the space with its slender volume and its shadows scattered around the sculpture, produced initially in walnut wood in 1924, the year when the photo was taken. The foundation on which the sculpture sits blends with the subject with no particular hierarchy and accentuates its integrity. For Brancusi, using this base allows him to create truly immersive environments for his sculptures, beyond the composed installations, enabling his works to assert themselves in space.
The two sculptures differ in their forms, periods, materials and positions in the composition. However, with a masterful chiaroscuro effect, Brancusi succeeds in showcasing each of them. The light is oriented in a way that underlines the natural whiteness of the plaster used for La Muse Endormie and evokes fidelity to the material, a favourite theme for the artist, while developing shadow play to accentuate the geometry of the shapes which comprise Le Coq. In this way, the artist presents an evolution in his oeuvre, combining the anatomical abbreviations of his early career with his explorations of animal form and its meaning.

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