Marie Laurencin (1883-1956)
Artist's Resale Right ("droit de Suite"). If the … 显示更多 Ancienne collection Cécile de Rothschild
Marie Laurencin (1883-1956)

L'Ambassadrice

细节
Marie Laurencin (1883-1956)
L'Ambassadrice
signé et daté indistinctement 'Marie Laurencin 1925' (en bas à droite); signé et dédicacé 'Ce tableau est A Nicole Groult ton amie Marie' (au revers)
huile sur toile; dans son cadre original réalisé par André Groult (1884-1966)
89 x 67 cm.
Peint en 1925

indistinctly signed and dated 'Marie Laurencin 1925' (lower right); signed and dedicated 'Ce tableau est A Nicole Groult ton amie Marie' (on the reverse)
oil on canvas; in its original frame by André Groult (1884-1996)
35 1/8 x 26 3/8 in.
Painted in 1925
来源
Nicole Groult, Paris (don de l'artiste).
Vente, Hôtel Drouot, Paris, 12 décembre 1927, lot 118.
Robert Lergmars, France (avant 1963)
Cécile de Rothschild, Paris.
Puis par descendance au propriétaire actuel.
出版
F. Sosca, 'Marie Laurencin', in Art et décoration, janvier-juin 1925. 
A. Bidou, 'L’ambassadeur et l’amateur de tableaux', in Vogue, 1 septembre 1925, p. 39 (illustré).
G. Rosenthal, 'La Cour des Métiers et l’Ambassade Française', in L’Art vivant, octobre 1925, p. 14 (illustré).
Y. Brunhammer et S. Tise, Les Artistes Décorateurs, 1900-1942, Paris, 1990, p. 104 (illustré).
Revue de l'art, Paris, mars 1928, vol. LII, no. 294, p. 106.
D. Marchesseau, Marie Laurencin, Catalogue raisonné de l'œuvre peint, Tokyo, 1986, vol. I, p. 177, no. 359 (illustré).
展览
Paris, Salon de l'Ambassadrice, Exposition des Arts Décoratifs, 1925.
Strasbourg, Château des Rohan, La grande aventure de l'Art du XXème siècle, juin-septembre 1963, no. 56.
Londres, Victoria and Albert Museum, Art déco, 1910-1939, avril-juillet 2003.
Lisbonne, Museu Calouste Gulbenkian, Art Déco 1925, octobre 2009-janvier 2010, p. 166, no. 7 (illustré en couleurs).
注意事项
Artist's Resale Right ("droit de Suite"). If the Artist's Resale Right Regulations 2006 apply to this lot, the buyer also agrees to pay us an amount equal to the resale royalty provided for in those Regulations, and we undertake to the buyer to pay such amount to the artist's collection agent.
更多详情
À travers ce portrait de jeune femme, Marie Laurencin revendique la filiation d’une autre artiste et portraitiste Elisabeth Vigée Le Brun (1755-1842). Née une quarantaine d’années après la disparition de celle-ci, Marie Laurencin, passionnée par les héroïnes de l’Histoire de France, déclare elle-même «  […] nous copiions inlassablement au crayon et au fusain le Portrait de madame Vigée-Lebrun et sa fille. Les collerettes, les fichus, tout le voyage sentimental: la gantière, la modiste  » (M. Laurencin, 'Textes choisis', in Intentions, Paris, décembre 1924). Ce portrait est un écho à celui de Marie-Antoinette à la rose, peint par Vigée-Lebrun en 1783 (Château de Versailles). La composition est la même, bien que renversée, et l’on retrouve les mêmes attributs de féminité: le grand chapeau à plume, la coiffure vaporeuse et bouclée, la rose et l’arrondis du bras.
Bien qu’inspiré par la peinture classique, ce portrait est un très bel exemple du style moderne tant apprécié de Marie Laurencin. Elle met en scène une sensuelle et douce féminité marquée par une mélancolie profonde. Une grâce saisissante émane de ce portrait, réalisée par la gamme chromatique utilisée – notamment avec ces tons pastel et clairs si caractéristiques -, la multiplication des lignes courbes et le décolleté profond. Par ailleurs, ce portrait dégage une sorte de langueur, de pesanteur accentuée par le tranchant des yeux noirs et rappelé par l’écharpe s’étirant vers le bas ainsi que par le fond gris brossé par d’épais aplats de matière.
Peint en 1925, le tableau est exposé la même année par André Groult dans la «  chambre à coucher  » de son pavillon à l’occasion de l’Exposition Intellectuelle des Arts décoratifs et industriels à Paris. Le fait d’y présenter des œuvres de Marie Laurencin avec un cadre imaginé et créé par le décorateur lui-même est une confirmation de son statut d’artiste moderne. Autre fait intéressant pouvant laisser croire que cette œuvre a même été commandée pour cet évènement, est la dédicace à Nicole Groult, épouse d’André et amie très proche du peintre ainsi que son titre, «  Ambassadrice  » qui reste anonyme et correspond à la thématique de l’exposition de 1925 : «  La décoration d’une ambassade française à l’étranger  ». Outre le plaisir intellectuel et esthétique que procure cette œuvre, elle est donc érigée en véritable manifeste de modernité.
Cette jeune "ambassadrice" au regard pensif et au sourire énigmatique est une séduisante synthèse de l’héritage de la culture classique et de la création moderne des artistes des années 1920 en France.

In this portrait of a young woman, Marie Laurencin establishes herself as a descendant of another female artist and portraitist: Elisabeth Vigée Le Brun (1755-1842). Born 40 years after Le Bruns death, Marie Laurencin was an avid scholar of the heroines of French history. She once noted, “[…] we copy tirelessly in pencil and charcoal the Portrait of Madame Vigée-Lebrun and Her Daughter. The collars, the scarves, the whole sentimental journey: the glovemaker, the milliner” (M. Laurencin, Textes choisis, in Intentions, Paris, December 1924). This portrait echoes Marie-Antoinette à la rose, a portrait painted by Vigée- Lebrun in 1783 (Palace of Versailles). The composition is the same, though reversed, and it features the same feminine attributes: the broad feathered hat; the curly, effervescent hairstyle; the rose; and the rounding of the arm.
Though inspired by classic painting, this portrait is a wonderful example of the modern style much admired by Marie Laurencin. It depicts a sweet, sensual femininity tinged with profound melancholy. A captivating grace emanates from this portrait thanks to the colour palette used especially with the perfectly characteristic light pastel tones, the myriad curving lines and the plunging neckline. In addition, this portrait expresses a sort of languor and heaviness accentuated by the cutting dark eyes and underscored by the scarf which stretches down and the grey background rendered in broad, thick brush strokes.
Painted in 1925, the present painting was exhibited the same year by André Groult in the “bedroom” of his pavilion at the Exposition Intellectuelle des Arts Décoratifs et Industriels in Paris. The decision to exhibit works by Marie Laurencin there, with a frame designed and built by the decorator himself, confirms her status as a modern artist. Another interesting detail which suggests that this work was even commissioned for this event is the dedication to André’s wife, Nicole Groult, a very close friend of the painter, as well as the title, “Madame Ambassador” which is anonymous and explores the theme of the 1925 exhibition: “The cor of a French embassy abroad”. Beyond the intellectual and aesthetic pleasure, the work gives us, it also stands as a true manifestation of modernity.
This young lady ambassador”, with pensive eyes and an enigmatic smile, is a seductive synthesis of the classic cultural heritage and modern creations of artists in France in the 1920s.

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