拍品专文
Dans son ouvrage sur Charles Cressent (1685-1768), un des plus importants ébénistes et fondeurs de la Régence et du règne de Louis XV, Alexandre Pradère classe ses bureaux plats en différentes catégories, notamment grâce aux bronzes d’ornement et plus particulièrement aux motifs d’espagnolettes surmontant les pieds. On compte ainsi des bureaux à têtes de chinoises, à têtes de guerriers antiques, à espagnolettes bouclées, à espagnolettes corsetées et à espagnolettes avec aigrettes. Notre exemplaire copie l’un des modèles de cette dernière catégorie. On trouve de ce modèle à aigrettes établi vers 1725-1730 plusieurs exemplaires dont un au Cincinatti Art Museum (inv. 1977.138), un autre provenant de l’ancienne collection Bensimon (vente Couturier Nicolaÿ, 18 novembre 1981, lot 114), ou encore un exemplaire à la Huntington Collection de San Marino en Californie (inv. 11-27). Le plus célèbre reste celui aujourd’hui conservé au musée du château de Versailles (inv. VMB 14254) et acquis par le Mobilier national sous le Second Empire, envoyé à Compiègne, puis à Fontainebleau puis déposé à Versailles.
Il est intéressant de noter que la National Gallery of Art de Washington conserve également l’un de ces bureaux des années 1730 (inv. C-268) et que celui-ci a fait partie des collections de Boni de Castellane avant d’entrer dans celles de J. Pierpont Morgan puis dans diverses mains avant d’être donné à la National Gallery en 1942 par Peter Widener. Le modèle a très certainement beaucoup plu à Boni qui s’en était probablement fait faire une copie ici présentée. Notons aussi que ce modèle est précisément l’un des meubles du XVIIIème siècle qui a été le plus copié dès la seconde moitié du XIXème siècle.
Il est intéressant de noter que la National Gallery of Art de Washington conserve également l’un de ces bureaux des années 1730 (inv. C-268) et que celui-ci a fait partie des collections de Boni de Castellane avant d’entrer dans celles de J. Pierpont Morgan puis dans diverses mains avant d’être donné à la National Gallery en 1942 par Peter Widener. Le modèle a très certainement beaucoup plu à Boni qui s’en était probablement fait faire une copie ici présentée. Notons aussi que ce modèle est précisément l’un des meubles du XVIIIème siècle qui a été le plus copié dès la seconde moitié du XIXème siècle.