拍品专文
Cette oeuvre est enregistrée dans les archives de la Fondation Calder, New York, sous le No. A04402.
En 1964, date de la création de White and Yellow Polygons, Red Disc, les compositions aériennes et poétiques d’Alexander Calder sont internationalement reconnues. Des expositions couronnées de succès se succèdent à travers l’Europe et une très importante rétrospective au Guggenheim de New-York vient asseoir cette renommée la même année. Se remémorant cette exposition, Calder confie avec une certaine malice dans son autobiographie : « Au Guggenheim, il y avait peu de grands stabiles et beaucoup de tout petits objets vulnérables à l’enthousiasme des enfants qui les écrasent. C’est à cela que j’attribue mon succès. Le volume des lettres d’admirateurs était énorme – ils avaient tous moins de 6 ans ».
Un an auparavant, l’installation de son gigantesque atelier sur les bords de l’Indre lui avait permis l’exploration d’un art monumental, notamment en exécutant des sculptures extérieures (souvent des commandes publiques). En écho, il crée avec plaisir des mobiles et stabiles beaucoup plus modestes qui lui permettent de garder un contact physique avec les matériaux et semblent des miniatures de ses imposantes œuvres extérieures, comme ce White and Yellow Polygons, Red Disc. Conservé pendant près de quarante ans au sein d’une importante collection privée américaine, ce stabile encore jamais passé en vente publique offre un équilibre visuel parfait grâce à ses 3 éléments colorés. Si la dominance visuelle du cercle rouge est évidente, le lent balancement des polygones jaune et blanc y répond et offre un contrepoids tout en finesse. L’impression de stabilité est obtenue par les courbes du gracieux pied triangulaire. La virtuosité de l’artiste réside dans son talent naturel à obtenir cette composition aérienne qui semble flotter dans l’espace mais dont l’équilibre ne tient qu’à sa technicité et à sa minutie. Jean-Paul Sartre l’avait bien compris : « S’il est vrai que la sculpture doit graver le mouvement dans l’immobile, ce serait une erreur d’apparenter l’art de Calder à celui du sculpteur. Il ne suggère pas le mouvement, il le capte ; il ne songe pas à l’ensevelir pour toujours dans le bronze ou dans l’or, ces matériaux glorieux et stupides, voués par nature à l‘immobilité. ». (Les Mobiles de Calder, catalogue d’exposition, Galerie Louis Carré, Paris, 1946).
En 1964, date de la création de White and Yellow Polygons, Red Disc, les compositions aériennes et poétiques d’Alexander Calder sont internationalement reconnues. Des expositions couronnées de succès se succèdent à travers l’Europe et une très importante rétrospective au Guggenheim de New-York vient asseoir cette renommée la même année. Se remémorant cette exposition, Calder confie avec une certaine malice dans son autobiographie : « Au Guggenheim, il y avait peu de grands stabiles et beaucoup de tout petits objets vulnérables à l’enthousiasme des enfants qui les écrasent. C’est à cela que j’attribue mon succès. Le volume des lettres d’admirateurs était énorme – ils avaient tous moins de 6 ans ».
Un an auparavant, l’installation de son gigantesque atelier sur les bords de l’Indre lui avait permis l’exploration d’un art monumental, notamment en exécutant des sculptures extérieures (souvent des commandes publiques). En écho, il crée avec plaisir des mobiles et stabiles beaucoup plus modestes qui lui permettent de garder un contact physique avec les matériaux et semblent des miniatures de ses imposantes œuvres extérieures, comme ce White and Yellow Polygons, Red Disc. Conservé pendant près de quarante ans au sein d’une importante collection privée américaine, ce stabile encore jamais passé en vente publique offre un équilibre visuel parfait grâce à ses 3 éléments colorés. Si la dominance visuelle du cercle rouge est évidente, le lent balancement des polygones jaune et blanc y répond et offre un contrepoids tout en finesse. L’impression de stabilité est obtenue par les courbes du gracieux pied triangulaire. La virtuosité de l’artiste réside dans son talent naturel à obtenir cette composition aérienne qui semble flotter dans l’espace mais dont l’équilibre ne tient qu’à sa technicité et à sa minutie. Jean-Paul Sartre l’avait bien compris : « S’il est vrai que la sculpture doit graver le mouvement dans l’immobile, ce serait une erreur d’apparenter l’art de Calder à celui du sculpteur. Il ne suggère pas le mouvement, il le capte ; il ne songe pas à l’ensevelir pour toujours dans le bronze ou dans l’or, ces matériaux glorieux et stupides, voués par nature à l‘immobilité. ». (Les Mobiles de Calder, catalogue d’exposition, Galerie Louis Carré, Paris, 1946).