Allégorie de la Prudence: femme assise, tournée vers la gauche, tenant un miroir dans sa main droite, un serpent autour de son bras gauche

Cette feuille peut être mise en rapport avec un autre dessin conservé aujourd'hui à Berlin, Kupferstichkabinett, représentant également une allégorie de la Prudence (voir V. Romani, Tibaldi "d'intorno" a Perino, Padoue, 1990, pp. 54-55, fig. 42). Ce dernier est préparatoire à la fresque, aujourd'hui perdue, qui ornait la façade d'une maison du vicolo Savelli à Rome, connue seulement par une gravure (H. Voss, 'Über einige Gëmalde und Zeichnungen von Meistern aus dem Kreise Michelangelos', Jahrbuch der Königlich Preuzischen Kunstsammlungen, XXXIV, 1913, p. 299, ill.).
Par son style ce dessin se rapproche d'Une figure assise (New York, Pierpont Morgan Library) préparatoire aux fresques du Palazzo Poggi à Bologne (J. Bean, Drawings from New York collections. The Italian Renaissance, cat. expo., New York, 1966, no. 121).
Comme le soulignait déjà Hermann Voss (op. cit., pp. 297-9), l'influence des Sybilles de Michel-Ange de la Chapelle Sixtine est évidente dans l'oeuvre graphique de Tibaldi.