拍品专文
Certains sujets de Pieter Brueghel le jeune, très populaires, existent aujourd'hui à plus de cent exemplaires : c'est le cas de la Trappe aux oiseaux, du Paiement de la dîme ou de la Noce de plein air. Au contraire, il n'existe que trois versions de cette composition du Repas de paysans ; l'une est conservée à la Narodni Galerie à Prague, une autre est apparue sur le marché international en 1993 (vente anonyme, Sotheby's Londres, 15 janvier 1993, lot 107). Une autre composition, assez proche, existe en un exemplaire unique passé en vente à Stockholm en 1948, puis à Londres dans les années 1990. Le même groupe de paysans assis, une femme tendant la main vers le plat de bouillie, est représenté sur ces quatre tableaux, décrits par Georges Marlier en ces termes :"Ce même groupe a pris place dans une prairie, à proximité d'une rivière et d'une rangée de fermes alignées en diagonale. A gauche, des huttes se détachent sur les frondaisons touffues d'un bois. D'autres personnages déambulent dans ce site ravissant, si merveilleusement forestier et qui compte parmi les plus belles inventions du peintre. L'exécution des feuillages, qui n'est pas sans rappeler parfois la manière de Joos de Momper, est merveilleusement réussie".
Le thème du repas des paysans dérive de Pierre Brueghel l'Ancien; son Repas des moissonneurs date de 1566 (New York, Metropolitan Museum of Art). L'oeuvre faisait partie d'un cycle sur les mois de l'année commandé par le célèbre collectionneur anversois Jonghelick. Notre tableau en est très différent, tant par la composition que par l'atmosphère qui s'en dégage, et correspond sans doute à une invention propre à Pieter Brueghel le jeune. De cette humble et sereine description de la vie de tous les jours dans les Flandres, vers 1620, se dégage une grande poésie.
Le thème du repas des paysans dérive de Pierre Brueghel l'Ancien; son Repas des moissonneurs date de 1566 (New York, Metropolitan Museum of Art). L'oeuvre faisait partie d'un cycle sur les mois de l'année commandé par le célèbre collectionneur anversois Jonghelick. Notre tableau en est très différent, tant par la composition que par l'atmosphère qui s'en dégage, et correspond sans doute à une invention propre à Pieter Brueghel le jeune. De cette humble et sereine description de la vie de tous les jours dans les Flandres, vers 1620, se dégage une grande poésie.