Auguste Herbin

Born in 1882 in Northern France into a family of textile workers, the young Herbin began studying at the Lille School of Fine Arts in 1899. In 1901, he moved to Paris. By 1906, a year after the scandal of the "cage aux fauves," he exhibited at the Salon des Indépendants alongside Matisse and Derain. In 1909, he settled at the Bateau-Lavoir in Montmartre, where he met Picasso, Braque, and Gris. Their work on the geometrization of forms greatly interested him. In his landscapes, various elements are cut into geometric shapes—cubes, rectangles, circles, triangles—combined with a colorful palette inspired by his travels in southern France. As early as 1910, he exhibited alongside Léger, Metzinger, and Gleizes. During the war, several trends in geometric abstraction emerged in Europe. In Russia: Suprematism with Malevich, Rayonism with Larionov and Gontcharova, or Constructivism with Rodchenko and Exter, as well as Mondrian and the developments of Neoplasticism. Herbin was profoundly influenced by these movements and gave his work an abstract and geometric direction.

In early 1918, Auguste Herbin was discovered by the art dealer Léonce Rosenberg, who exhibited his paintings at the Galerie de l’Effort moderne, where he held numerous solo exhibitions. His paintings then took a radical turn: he painted and constructed geometric shapes that did not aim to represent a real subject. The geometric form, coupled with color, became autonomous. In 1931, he founded the Abstraction-Création group with Georges Vantongerloo and Jean Hélion, aiming to defend abstract art against the Surrealist group. Later, in 1949, he wrote a book titled L’art non-figuratif non-objectif, in which he formulated his "Plastic Alphabet," establishing correspondences between geometric shapes, colors, letters, and music. He passed away in 1960 in Paris, leaving a major legacy for the next generation.

Né en 1882 dans le Nord de la France dans une famille d’ouvriers tisseurs, le jeune Herbin étudie à l’Ecole des Beaux-Arts de Lille à partir de 1899. En 1901, il déménage à Paris. Dès 1906, un an après le scandale de la cage aux fauves, il expose au Salon des indépendants auprès de Matisse et Derain. En 1909, il s’installe au Bateau-Lavoir à Montmartre où il rencontre Picasso, Braque et Gris. Leurs travaux sur la géométrisation des formes l’intéressent tout particulièrement. Dans ses paysages, les divers éléments sont découpés selon des formes géométriques - cubes, rectangles, cercles, triangles - couplées avec une palette colorée inspirée de ses voyages dans le sud de la France. Dès 1910, il expose avec Léger, Metzinger et Gleizes. Pendant la guerre, émergent en Europe plusieurs tendances d’abstraction géométrique. En Russie : le suprématisme avec Malévitch, le rayonnisme avec Larionov et Gontcharova ou le constructivisme avec Rodchenko et Exter, ou Mondrian et les évolutions du néoplasticisme. Herbin en est profondément marqué et donne à son œuvre une orientation abstraite et géométrique.Au début de 1918, Auguste Herbin est repérer par le galeriste Léonce Rosenberg, qui expose ses toiles à la Galerie de l’Effort moderne. Il y réalise de nombreuses expositions personnelles. Ses toiles prennent alors un tournant radical : il peint et construit des formes géométriques qui ne visent pas à figurer un sujet réel. La forme géométrique, alliée à la couleur, devient autonome. En 1931, il fonde avec Georges Vantongerloo et Jean Hélion le groupe Abstraction-Création, qui vise à défendre l’art abstrait, contre le groupe des surréalistes. Il écrit plus tard, en 1949, un ouvrage intitulé L’art non-figuratif non-objectif, dans lequel il formule son « Alphabet plastique », établissant des correspondances entre les formes géométriques, les couleurs, les lettres et la musique. Il meurt en 1960 à Paris, laissant derrière lui un héritage majeur pour la génération suivante