Henri Laurens (1885-1954)
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Grande table cariatide

细节
Henri Laurens (1885-1954)
Grande table cariatide
monogrammé, numéroté et avec le cachet du fondeur 'C. VALSUANI CIRE PERDUE HL 3⁄6' (à l'arrière, en bas à droite)
table en bronze à patine brune
Longueur: 158 cm.
Hauteur: 53.1 cm.
Conçu en 1938; cette épreuve fondue ultérieurement dans une édition de 6 exemplaires

signed with the monogram, numbered and stamped with the foundry mark 'C. VALSUANI CIRE PERDUE HL 3⁄6' (at the back, lower right)
bronze table with brown patina
Lenght: 62 ¼ in.
Height: 20 7⁄8 in.
Conceived in 1938; this bronze cast at a later date in an edition of 6
来源
Galerie Louise Leiris, Paris.
Nathan Cummings, Palm Beach (acquis auprès de celle-ci dans les années 1960).
Helene Cummings Karp, Palm Beach (par succession).
Hill Gallery, Palm Beach.
Acquis auprès de celle-ci par le propriétaire actuel en avril 2024.
出版
W. Hofmann et D.-H. Kahnweiler, The Sculpture of Henri Laurens, New York, 1970, p. 218 (une autre épreuve illustrée, 166 et 167).

荣誉呈献

Valérie Didier
Valérie Didier Specialist, Head of Sale

拍品专文

« La sculpture d'Henri Laurens est restée - pour reprendre une expression de Juan Gris - de la ‘grande sculpture’. Je définis la ‘grande sculpture’ comme Masson définissait la ‘grande peinture’ - une sculpture dans laquelle les vides sont aussi importants que les pleins. Chacune des œuvres de Laurens est un tout cohérent, intégral, mais en même temps empreint d'une douce sensualité. Son art est très français ; ses formes gracieuses et fluides me rappellent la sculpture du XVIe siècle de Jean Goujon. » (Daniel-Henry Kahnweiler, ‘Recollections of Laurens’ in Hofmann op. cit., p. 49-50.)
Grande table, cariatide représente parfaitement la maturité du style d'Henri Laurens dans les années 1930. Lui qui avait commencé sa carrière dans un atelier d'ornementation architecturale (étudiant la maçonnerie, le dessin d'architecture et la sculpture d'œuvres décoratives), fut bouleversé par sa rencontre fatale avec Georges Braque. C’est cette rencontre qui l'a amené à mettre son talent de sculpteur et ses connaissances structurelles au service des nouvelles préoccupations du cubisme. Laurens s’oriente alors dans deux voies : sa phase cubiste à partir de 1911 et sa phase formelle à partir de 1932. Cependant, la division entre les deux est loin d'être distincte et il est possible de voir des éléments de sa période formelle dès 1921-22 et d'autres expérimentations au cours des années 1920. C'est également au cours de cette dernière période que Laurens a exploré de manière plus approfondie les possibilités offertes par l'utilisation du bronze comme matériau.
La présente œuvre, conçue en 1938, témoigne de l’intérêt de l’artiste pour ce thème mais également de sa formation architecturale. Ici, la cariatide soutient le poids de la structure en utilisant toute la longueur de son corps. La facilité apparente avec laquelle cette figure soutient la structure qui la surplombe contraste avec les représentations traditionnelles de la figure soutenant l'entablement sur sa tête. Ici, l'œuvre est faite de courbes, expression ultime de l'évolution de Laurens vers des préoccupations purement formelles et esthétiques. La ligne exagérée de sa poitrine ainsi que ses bras et ses jambes qui s’entrelacent insufflent à la cariatide une élégance et une fluidité toute particulière.

‘The sculpture of Henri Laurens remained - in Juan Gris’ own words - ‘great sculpture’. I define ‘great sculpture’ as Masson defined ‘great painting’ - sculpture in which voids are as important as solids. Each of Laurens' works is a coherent, integral whole, but at the same time imbued with a gentle sensuality. His art is very French; his graceful, flowing forms remind me of Jean Goujon’s sixteenth-century sculpture.’ (Daniel-Henry Kahnweiler, ‘Recollections of Laurens’ in Hofmann op. cit., p. 49-50.)
Grande table, cariatide is a prime example illustrating the maturity of Henri Laurens' style in the 1930s. Laurens, who had begun his career in an architectural ornamentation workshop (studying masonry, architectural drawing and decorative sculpture), took a pivotal turn after his fateful meeting with Georges Braque. That encounter led him to use his talent as a sculptor and his structural knowledge to venture into the new concerns of Cubism. Laurens then embarked on two paths: his Cubist phase from 1911 and his formal phase from 1932. However, the division between the two is far from distinct and it is possible to see elements of his formal period as early as 1921-22 and other experiments during the 1920s. It was also during the latter period that Laurens explored in greater depth the possibilities offered by the use of bronze as a material.
The present work, conceived in 1938, bears witness not only to the artist's interest in this particular theme – that of a caryatid - but also in his architectural training. Here, the caryatid supports the weight of the structure using the full length of her body. The apparent ease with which this figure supports the structure above it contrasts with traditional representations of the figure supporting the entablature on its head. Here, the work is made up of curves, the ultimate expression of Laurens's evolution towards purely formal and aesthetic concerns. The exaggerated line of the chest and the intertwining arms and legs give the caryatid a particular elegance and fluidity.

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