拍品专文
Ce jeune oiseleur tenant un moineau dans sa main gauche compte parmi les oeuvres de jeunesse de François Boucher (1703-1770). Avant d’être le peintre de la rocaille ayant incarné l’Art français et sensuel du siècle de Louis XV (1710-1774), Boucher eut une production influencée par les peintres flamands, le pittoresque et la scène de genre.
Alastair Laing rappelait dans une communication écrite du 29 mars 2009 que lors de son séjour en Italie de 1727 à 1731, Boucher était connu comme un artiste peignant 'à la manière flamande'. A son retour dans les années 1732-1734, deux commandes alimentèrent en lui cette sensibilité. Il réalisa une série de dessins drolatiques amenés à être gravés pour illustrer des ouvrages de Molière (1622-1673), ainsi qu’un Livre d’étude de compositions d’après Abraham Bloemaert (1566-1651), que Boucher grava lui-même (H. Voss, op. cit., p. 82). L’empreinte des peintres nordiques du siècle précédent était alors visible dans ses oeuvres de la décennie. Mais Boucher restait un artiste de son temps et les thèmes triviaux chez les artistes du Nord prenaient une tournure plus galante sous son pinceau. Le thème de l’oiseleur notamment, renvoie assez directement à la séduction et la sexualité comme le souligne plus clairement une autre version du thème dans laquelle un jeune oiseleur tend l’animal à une jeune fille qui le glisse dans sa cage (The birds nesters, vente Christie's, New York, 23 octobre 2012, lot 89). Alaistair Laing émettait d’ailleurs l’hypothèse que notre oiseleur eut un pendant représentant possiblement une jeune fille (peut-être tenant une cage ?).
La manière très enlevée de notre peinture (qui évoquait celle de Frans Hals (1582-1666) selon Hermann Voss (1884-1969)) se retrouvait également dans une peinture récemment passée en vente chez Christie’s, Le peintre de paysage (vente Christie’s, New York, 19 avril 2018, lot 35) partageant avec notre oiseleur ce même trait cerné prompt à représenter un certain rustique. Enfin, Hermann Voss pensait retrouver le modèle de notre oiseleur dans la composition La cuisinière et le jeune garçon, de l’ancienne collection C. E. Riche reprenant notre jeune garçon habillé en manches et coiffé d’un large feutre brun.
Intéressante trace des jeunes années de Boucher, notre peinture témoigne de la forte influence qu'exercèrent les Flamands sur les peintres de la rocaille, de Boucher à Fragonard (1732-1806) et de l’interprétation toute française qu’en firent ces derniers.
Nous remercions Alastair Laing et Françoise Joulie d'avoir confirmé l'attribution de ce tableau à François Boucher sur base d'un examen direct de l'oeuvre.
Alastair Laing rappelait dans une communication écrite du 29 mars 2009 que lors de son séjour en Italie de 1727 à 1731, Boucher était connu comme un artiste peignant 'à la manière flamande'. A son retour dans les années 1732-1734, deux commandes alimentèrent en lui cette sensibilité. Il réalisa une série de dessins drolatiques amenés à être gravés pour illustrer des ouvrages de Molière (1622-1673), ainsi qu’un Livre d’étude de compositions d’après Abraham Bloemaert (1566-1651), que Boucher grava lui-même (H. Voss, op. cit., p. 82). L’empreinte des peintres nordiques du siècle précédent était alors visible dans ses oeuvres de la décennie. Mais Boucher restait un artiste de son temps et les thèmes triviaux chez les artistes du Nord prenaient une tournure plus galante sous son pinceau. Le thème de l’oiseleur notamment, renvoie assez directement à la séduction et la sexualité comme le souligne plus clairement une autre version du thème dans laquelle un jeune oiseleur tend l’animal à une jeune fille qui le glisse dans sa cage (The birds nesters, vente Christie's, New York, 23 octobre 2012, lot 89). Alaistair Laing émettait d’ailleurs l’hypothèse que notre oiseleur eut un pendant représentant possiblement une jeune fille (peut-être tenant une cage ?).
La manière très enlevée de notre peinture (qui évoquait celle de Frans Hals (1582-1666) selon Hermann Voss (1884-1969)) se retrouvait également dans une peinture récemment passée en vente chez Christie’s, Le peintre de paysage (vente Christie’s, New York, 19 avril 2018, lot 35) partageant avec notre oiseleur ce même trait cerné prompt à représenter un certain rustique. Enfin, Hermann Voss pensait retrouver le modèle de notre oiseleur dans la composition La cuisinière et le jeune garçon, de l’ancienne collection C. E. Riche reprenant notre jeune garçon habillé en manches et coiffé d’un large feutre brun.
Intéressante trace des jeunes années de Boucher, notre peinture témoigne de la forte influence qu'exercèrent les Flamands sur les peintres de la rocaille, de Boucher à Fragonard (1732-1806) et de l’interprétation toute française qu’en firent ces derniers.
Nous remercions Alastair Laing et Françoise Joulie d'avoir confirmé l'attribution de ce tableau à François Boucher sur base d'un examen direct de l'oeuvre.