拍品专文
Proche du pouvoir, Eugène Lami est commissionné par le roi Louis-Philippe le 24 juillet 1843 pour illustrer une vente de charité qui eut lieu au profit des victimes du tremblement de terre du 8 février 1843 à la Guadeloupe. La ville de Pointe-à-Pitre est totalement détruite et le séisme a fait des centaines de morts dans la capitale de cette île considérée à l’époque comme une colonie française. Pour venir en aide à la population, la reine Marie-Amélie met à disposition le Grand Salon du Palais Royal, redécoré en 1820 par l’architecte Pierre-François-Léonard Fontaine, afin d’abriter une vente de charité qui récolte, selon la presse, plus de cent mille francs (Bruson, op. cit.). Le déballage de cette vente durera trois jours du 24 au 26 avril 1843 et la présente aquarelle de Lami sera reproduite dans L’Illustration, Journal universel du 29 avril 1843 (Baillio, op. cit., p. 503, fig. 9).
Pour le grand illustrateur de la vie élégante parisienne qu’est Eugène Lami, cette commande devient le prétexte pour représenter une foule de jeunes gens en costume d’époque avec nombreux tableaux en toile de fond. Alfred de Musset est reconnaissable au premier plan avec son costume sombre, son chapeau haut- de-forme à la main et sa canne. La même silhouette de l’écrivain, dont Lami illustrera les écrits, se retrouve dans une aquarelle représentant le Foyer de la danse de l’Opéra, 1842 (Lemoisne, op. cit., n°641). L’artiste prépare également cette figure avec une esquisse à la sanguine rehaussée, signée et datée 1841 où il met l’accent sur la physionomie du modèle (fig. 1 : Paris, musée de la Comédie Française ; Baillio, op. cit., fig. 14).
Cette aquarelle à la provenance historique prestigieuse, ayant appartenue aux collection royales (le numéro d’inventaire est encore visible, voir dans la provenance) demeure un précieux témoignage de la vie politique sous Louis- Philippe et des relations de la France avec ses colonies, par l’un des plus fameux chroniqueurs de l’époque.
Nous remercions Caroline Imbert pour son aide apportée à la rédaction de cette notice.
Fig. 1 Eugène Lami, Alfred de Musset, Paris, musée de la Comédie Française, inv. Res Cad DES 1 MUSS 1
Pour le grand illustrateur de la vie élégante parisienne qu’est Eugène Lami, cette commande devient le prétexte pour représenter une foule de jeunes gens en costume d’époque avec nombreux tableaux en toile de fond. Alfred de Musset est reconnaissable au premier plan avec son costume sombre, son chapeau haut- de-forme à la main et sa canne. La même silhouette de l’écrivain, dont Lami illustrera les écrits, se retrouve dans une aquarelle représentant le Foyer de la danse de l’Opéra, 1842 (Lemoisne, op. cit., n°641). L’artiste prépare également cette figure avec une esquisse à la sanguine rehaussée, signée et datée 1841 où il met l’accent sur la physionomie du modèle (fig. 1 : Paris, musée de la Comédie Française ; Baillio, op. cit., fig. 14).
Cette aquarelle à la provenance historique prestigieuse, ayant appartenue aux collection royales (le numéro d’inventaire est encore visible, voir dans la provenance) demeure un précieux témoignage de la vie politique sous Louis- Philippe et des relations de la France avec ses colonies, par l’un des plus fameux chroniqueurs de l’époque.
Nous remercions Caroline Imbert pour son aide apportée à la rédaction de cette notice.
Fig. 1 Eugène Lami, Alfred de Musset, Paris, musée de la Comédie Française, inv. Res Cad DES 1 MUSS 1