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印象派及現代藝術
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Collection particulière française
Georges Seurat (1859-1891)
La Maison au toit rouge
成交價
歐元 586,000
估價
歐元 350,000 – 歐元 450,000
估價不包括買家酬金。成交總額為下鎚價加以買家酬金及扣除可適用之費用。
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Georges Seurat (1859-1891)
La Maison au toit rouge
成交價
歐元 586,000
成交價
歐元 586,000
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Georges Seurat (1859-1891)
La Maison au toit rouge
huile sur panneau marouflé sur panneau parqueté
15.8 x 24.7 cm.
Peint vers 1883
oil on panel laid down on cradled panel
6 ¼ x 9 ¾ in.
Painted
circa
1883
來源
Léopold Zborowski.
Galerie Bernheim-Jeune, Paris (avant 1925).
Percy Moore Turner, Grande-Bretagne.
Lord Ivor Spencer Churchill, Londres; sa vente, Me Bellier, Paris, 29 mai 1929, lot 56.
Gaston Lévy, Paris (acquis au cours de cette vente); sa vente, Me Bellier, Paris, 17 novembre 1932, lot 105.
Victor Bossuat, Paris (acquis au cours de cette vente).
Madame Georges Dufour, France (don de celui-ci, vers 1950).
Puis par descendance au propriétaire actuel.
出版
Burlington Magazine
, décembre 1925, no. 14 (illustré).
H. Dorra et J. Rewald,
Seurat
,
L' Œuvre peint, Biographie et catalogue critique
, Paris, 1959, p. 70, no. 73 (illustré).
C. M. de Hauke,
Seurat et son œuvre,
Paris, 1961, vol. I, p. 30, no. 55 (illustré, p. 31 et 265).
J. Sutter,
Les néo impressionnistes
, Neuchâtel, 1970, p. 44 (illustré).
展覽
Paris, Galerie des Beaux-Arts,
Seurat et ses amis
,
La suite de l'impressionnisme,
décembre 1933-janvier 1934, no. 78.
Paris, Galerie Paul Rosenberg,
Exposition Seurat
, février 1936, no. 21.
Londres, Wildenstein & Co. Ltd.,
Seurat and his contemporaries
, janvier-février 1937, p. 27, no. 51.
New York, Solomon R. Guggenheim Museum,
Neo-Impressionism
, février-avril 1968, p. 106, no. 68 (illustré).
Paris, Galeries nationales du Grand Palais et New York, Metropolitan Museum of Art,
Seurat
, avril 1991-janvier 1992, p. 167, no. 91 (illustré en couleurs).
更多詳情
Lorsque Seurat décide de s’aventurer seul dans l’apprentissage des techniques, du savoir-faire et des théories de la peinture, il s’impose un esprit de découverte à toute épreuve ; une approche systématiquement empreinte d’inventivité, qui caractérisera ses intentions et ses procédés artistiques jusqu’à la fin de sa carrière. Les qualités d’observation et d’analyse dont il fait preuve dans
La Maison au toit rouge
, comme dans d’autres paysages et portraits du monde rural réalisés entre 1882 et 1883, sont d’une subtilité frappante. Elles annoncent la brillante conquête de la peinture dans laquelle ce jeune artiste, talentueux et perspicace, va s’embarquer - mais qu’un destin cruel interrompra tragiquement, à peine huit ans plus tard. Lorsqu’il termine
La Grande Jatte
en 1885, son œuvre magistrale, Seurat n’a que 25 ans. Or le voilà déjà dans la cour des grands innovateurs, des acteurs influents qui font bouger les lignes de l’art moderne. Même Pissarro, ce doyen du nouvel art dont le dévouement et la générosité d’esprit avait inspiré plus d’un jeune peintre, s’initiera aux trouvailles de Seurat pour les appliquer à sa propre peinture. Le futur pointilliste fait par ailleurs preuve d’une maturité remarquable dans ses dessins ; au point que ses créations graphiques, aujourd’hui célèbres et très appréciées, ont parfois tendance à voler la vedette à l’évolution vertigineuse de ses premières peintures.
Seurat exécute ses premiers paysages de campagne durant l’été et l’automne 1881, lors d’un séjour dans l’Yonne auprès de son ami Aman- Jean Pontaubert. Il se penche à nouveau sur le « motif » l’année suivante, notamment lors d’escapades dans la forêt de Fontainebleau, non loin de Barbizon où, quelques années plus tôt, Corot, Rousseau, Daubigny, Harpignies, Diaz et d’autres pionniers de la peinture en plein air s’étaient réunis. Aussi, lorsqu’il produit sa première œuvre majeure en 1884,
Une baignade, Asniè
res
, Seurat compte déjà à son actif environ vingt huiles sur toile et quelque soixante-dix huiles sur bois représentant de purs paysages, dont
La
Maison
au
toit
rouge
.
Les panneaux sur lesquels Seurat aimait peindre en extérieur étaient résistants et extrêmement pratiques. Il pouvait facilement en transporter quelques-uns dans sa mallette à peinture - la fameuse « boîte à pouce ». Seurat réalisait généralement ces panneaux en une seule séance, sur les lieux, alors qu’il avait tendance à commencer ses toiles plus grandes en plein air, avant de les terminer dans son atelier parisien.
La Maison au toit rouge
revêt une surface vivante et soignée, composée de petites touches carrelées et duveteuses, méticuleusement appliquées. Seurat travaillait de l’obscur au plus clair, posant une fine couche après l’autre. Il inclinait chaque coup de pinceau sur les précédents, de façon à créer un maillage de croisements irréguliers mais perceptibles; une sorte de tulle légère, qui témoigne de son extrême sensibilité à la couleur et à la lumière. On entrevoit déjà le grand coloriste en devenir, celui qui bannira les effets impulsifs et hirsutes - d’un Monet par exemple -, pour leur préférer des surfaces délicates et lustrées, aux nuances subtiles, où les rapports entre les tons s’opèrent sur des échelles infimes. Cette philosophie mènera Seurat, petit à petit, au pointillisme dans les années suivantes. On constate aussi dans la présente peinture comment l’artiste penche déjà pour une architecture plastique très sobre, composée de formes verticales contrastées et d’éléments disposés en parallèle à l’horizontale. Ici, la rangée emphatique d’arbres en toile de fond tranche avec la figure partiellement verticale du paysan et de sa besace, comme pour prononcer encore davantage la courbure du dos. Leighton et Thomson avancent que : « Dans leur ensemble, le vaste éventail de petites toiles et de panneaux que Seurat produit au début des années 1880 laissent deviner l’ampleur de l’ambition qui sera révélée au grand jour par les
Baigneuses
. Chacune de ces petites études trahit le potentiel tranquille des méthodes de Seurat. En les observant de près, on décèle la prudence des choix et des calculs qui sous-tendent même les peintures les plus directes et spontanées à première vue. Son plus grand exploit de ces années-là reste peut-être sa maîtrise de la couleur. Seurat avait hérité de cette vision académique selon laquelle la couleur doit obéir à la forme. Pourtant, ses peintures montrent que l’étude des tonalités était l’une de ses principales préoccupations » (
Seurat
and
the
Bathers
, cat .exp., Londres, 1997, p. 41).
From the moment Seurat set out on his own to learn the techniques, skills and theories of painting, he took a systematic approach to discovery that would characterize his aims and methods as an artist for the remainder of his career. The
subtle
qualities
of
observation
and
analysis
that
Seurat
reveals
in
La maison au toit rouge
and
other
landscapes
and
rural
figure
paintings
executed
in
1882- 1883, already announce that this talented and perceptive young painter was embarking on a brilliant enterprise, which, as fate would have it, would last less than a decade before being sadly cut short. Seurat learned quickly and well, and with the completion of
La Grande Jatte
, his magnum opus, in 1885-at the age on only 25-he had become a genuine innovator, an influential player in the development
of
modern
art.
Old
Pissarro,
whose
selfless
example
and
dedication to the new art had already inspired many a younger painter, came to study and apply
Seurat's
findings
to
his
own
work.
Seurat
had
moreover
quickly
achieved
a distinctive
maturity
in
his
now
famous
and
well-appreciated
drawings,
which
has tended
to
distract
attention
from
the
artist's
accomplishments
in
the
quickening evolution
of
his
early
paintings.
Seurat's
earliest
rural
landscapes
were
made
during
the
summer
and
fall
of
1881 while staying with his friend Aman-Jean in Pontaubert, in the Yonne region. A year
later
Seurat
again
worked
sur le motif
while
on
outings
in
the
Fontainebleau forest, in the vicinity of Barbizon, the community which gave its name to the colony of pioneering
plein-air
landscape painters of an earlier generation, including Corot, Rousseau, Daubigny, Harpignies and Diaz. During the period prior to 1884, the year in which he completed
Une Baignade, Asnières
, his first major work, Seurat produced about twenty oil paintings on canvas and another seventy on small wood panels, among them
La maison au toit rouge
which depict
pure
landscapes.
The
panels
on
which
Seurat
liked
to
paint
outdoors
were
durable
and
extremely convenient - a small supply of them would fit easily in hand-held painting box, called a
boîte à pouce
. Seurat usually painted his panel pictures au premier coupe,
often
in
a
single
sitting
before
the
motif,
while
the
larger
canvases
might have been begun on site and were finished during later sessions in Seurat's Paris studio.
La maison au toit rouge
exhibits a lively, finely worked surface, consisting of small squarish and feathery touches, meticulously applied, in which Seurat worked from dark to lighter tones, building up the paint film thin layer
upon
layer,
angling
each
stroke
over
the
previous
ones
to
create
an
irregular but discernible crisscross weave, a gossamer surface that reveals the artist's acutely sensitive response to colour and light. It is already clear that Seurat would
become
a
colourist
who
would
eschew
bold,
brushy
effects
-
such
as
those of Monet - in preference for a delicate, lustrous and finely nuanced surface, in which
colour
interaction
would
take
place
in
microscale.
This
conception
would eventually result, over the course of the next several years, in Seurat's fully fledged
pointillist
technique.
Already
in
evidence
as
well
in
the
present
painting is
Seurat's
preference
for
a
basic
pictorial
architecture
consisting
of
contrasting vertical forms and parallel horizontal elements: here he has offset the partly vertical figure of the peasant and his sack at right against the emphatic line of trees
in
the
background,
which
creates
a
pronounced
effect
of
downward
stress on
his
bent
posture.
Leighton
and
Thomson
have
written:
"As
a
group,
the
array
of small canvases and panels that Seurat produced in the early 1880s might offer few
clues
to
the
scale
of
ambition
that
would
be
revealed
in
the
Baigneuses
.
Yet
each of these little studies betrays the quiet potential of Seurat's methods, and close study reveals the careful decisions and calculations that underpin even those pictures that appear to be direct and spontaneous. Perhaps his greatest achievement in these years was his mastery of colour. Seurat inherited the academic view that colour was subordinate to form, but his paintings indicate that
study
of
this
element
was
one
of
his
main
preoccupations"
(
Seurat and the Bathers
,
exh.
cat.,
London,
1997,
p.
41).
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