École Florentine vers 1550
École Florentine vers 1550

Portrait d'homme de profil, regardant vers la gauche

细节
École Florentine vers 1550
Portrait d'homme de profil, regardant vers la gauche
avec inscription 'R. l-12 (?)' (verso)
pierre noire sur papier lavé brun clair, quelques traits à la craie blanche ajoutés postérieurement
125 x 119 mm.
来源
Pseudo-Crozat, marque non identifiée (L. 474).
E. Calando, père (L. 867).
E. Calando, fils (L. 426b).

拍品专文

Ce portrait d'homme vu de profil se situe certainement au milieu du XVIème siècle à Florence, même si sa paternité demeure aujourd'hui inconnue. Stylistiquement, le dessin peut être rapproché de certaines feuilles de Baccio Bandinelli, à l'instar de deux études à la sanguine représentant une tête (voir R. Ward, Baccio Bandinelli 1493-1560, cat. expo., Fitzwilliam Museum, Cambridge, 1988, nos. 18-19), où l'on peut retrouver la même sensibilité dans l'étude psychologique du personnage, la construction du profil avec une ligne précise et nette, des formes rendues par de légères hachures croisées. Par rapport à ces dessins, l'auteur de la présente feuille semble être plus hésitant, comme on peut le remarquer dans la ligne du cou ou la définition du béret. Pourrait-il alors s'agir d'un dessin de jeunesse de l'artiste, qui atteindra sa perfection dans la sublime Tête de jeune homme du Musée du Louvre (C. van Tuyll van Serooskerken, Baccio Bandinelli, Paris-Milan, 2008, no. 15) ou dans le Portrait de Cosimo de Medici aux Offices (Michelangelo, Vasari and their contemporaries cat. expo., Pierpont Morgan Library, New York, 2008, no. 13).

La présente feuille s'insère dans le développement des dessins de figure, phénomène graphique qui débute à Florence dans la deuxième moitié du Quattrocento (voir A. Forlani Tempesti, 'Studiare dal naturale nella Firenze di fine '400', Florentine Drawing at the time of Lorenzo the Magnificent, actes du colloque, Florence, Villa Spelman, Bologne, 1994, pp. 1-15). En effet, nombreuses sont les feuilles dans cette prolifique période qui représentent la figure humaine étudiée ad vivum, 'dal naturale'. Souvent le modèle, comme probablement dans le présent dessin, est le 'garzone di bottega', un de ces collaborateurs qui dans les ateliers florentins aidait les artistes dans des tâches mineures, comme la préparation des couleurs par exemple (voir Forlani Tempesti, op. cit., fig. 13). Le plus souvent ces assistants servaient de modèles pour des figures que les artistes utilisaient dans leurs tableaux ou fresques, mais parfois ces portraits étaient rapidement esquissés dans un simple exercice graphique.

Comme pour des nombreuses feuilles de cette époque et de cette école, le papier a été préparé par un fin lavis beige : cette tradition héritée du XVème siècle reste florissante à Florence au milieu du Cinquecento, même si les artistes avaient alors abandonné l'utilisation de la pointe d'argent pour les crayons de couleur.

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