Lot Essay
Personnage fondamental du Risorgimento italien avec Camillo Cavour (1810-1861), Victor-Emmanuel II (1820-1878) et Giuseppe Mazzini (1805-1872), dont le grand nombre de campagnes militaires ont permis l’unification de l’Italie, Giuseppe Garibaldi (1807-1882) s’est également engagé politiquement en Amérique du Sud et en Europe, lui valant le surnom de ‘Héros des Deux Mondes’. Sa notoriété à l’époque est alors considérable, tant dans les états de la péninsule italienne que sur la scène internationale. Les grands écrivains romantiques de l’époque – George Sand (1804-1876) ou Victor Hugo (1802-1885) – lui montrent leur admiration et il bénéficie d’une importante couverture médiatique.
C’est dans ce contexte que les membres de la société bruxelloise ‘La libre pensée’ commande au peintre Eugène-François de Block (1812-1893) un portrait d’après nature du héros de l’unification italienne en signe de soutien à la question romaine (M. Battistini, 1929, op. cit., p. 47). A ses amis francophones, le Général adresse le message retranscrit sur notre tableau, en haut à droite : ‘Sans prêtres la fraternité des peuples sera possible. Avec les prêtres, jamais !’.
Afin de satisfaire les exigences de ses commanditaires, l’artiste se rendit pendant deux mois sur l’île sarde de Caprera, ultime demeure de Garibaldi, pour peindre ses traits (J. Rousseau, op. cit., p. 187).
Peu avant, le peintre belge avait réalisé à Londres le portrait d’une autre figure de l’indépendance italienne, Giuseppe Mazzini.
Ces deux portraits sont ensuite exposés ensemble à plusieurs reprises en Belgique, à Bruxelles et à Gand. Les articles de presse de l’époque témoignent de l’engouement de la critique et du public à leur égard, et reconnaissent même l’inscription comme de la main de Garibaldi (L’Écho du Parlement Belge, 15 septembre 1868) : ‘L’inscription garibaldienne, écrite tout au long en français, et de la plus belle écriture du héros, est conçue en ces termes menaçants […]’.
Près de quarante ans plus tard, l’historien Mario Battistini (1885-1953) s’intéresse à ces deux portraits en leur consacrant plusieurs articles. Sur base des coupures de presse, il retrace leur historique et affirme les avoir localisés dans la salle de réunion de la Société des libres penseurs d’Anvers. Il constate cependant quelques différences de composition et l’absence d’inscription sur le portrait de Garibaldi, lui faisant penser à un repeint. La redécouverte de notre tableau laisse aujourd’hui supposer que le tableau retrouvé par Battistini est une copie édulcorée d'après notre tableau.
C’est dans ce contexte que les membres de la société bruxelloise ‘La libre pensée’ commande au peintre Eugène-François de Block (1812-1893) un portrait d’après nature du héros de l’unification italienne en signe de soutien à la question romaine (M. Battistini, 1929, op. cit., p. 47). A ses amis francophones, le Général adresse le message retranscrit sur notre tableau, en haut à droite : ‘Sans prêtres la fraternité des peuples sera possible. Avec les prêtres, jamais !’.
Afin de satisfaire les exigences de ses commanditaires, l’artiste se rendit pendant deux mois sur l’île sarde de Caprera, ultime demeure de Garibaldi, pour peindre ses traits (J. Rousseau, op. cit., p. 187).
Peu avant, le peintre belge avait réalisé à Londres le portrait d’une autre figure de l’indépendance italienne, Giuseppe Mazzini.
Ces deux portraits sont ensuite exposés ensemble à plusieurs reprises en Belgique, à Bruxelles et à Gand. Les articles de presse de l’époque témoignent de l’engouement de la critique et du public à leur égard, et reconnaissent même l’inscription comme de la main de Garibaldi (L’Écho du Parlement Belge, 15 septembre 1868) : ‘L’inscription garibaldienne, écrite tout au long en français, et de la plus belle écriture du héros, est conçue en ces termes menaçants […]’.
Près de quarante ans plus tard, l’historien Mario Battistini (1885-1953) s’intéresse à ces deux portraits en leur consacrant plusieurs articles. Sur base des coupures de presse, il retrace leur historique et affirme les avoir localisés dans la salle de réunion de la Société des libres penseurs d’Anvers. Il constate cependant quelques différences de composition et l’absence d’inscription sur le portrait de Garibaldi, lui faisant penser à un repeint. La redécouverte de notre tableau laisse aujourd’hui supposer que le tableau retrouvé par Battistini est une copie édulcorée d'après notre tableau.